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La Perle de Tahiti, une histoire de dates

Le chemin de vie de la perle de culture, depuis les premières greffes de 1961, a été ponctué d’incertitudes. Il y a 50 ans, Jean-Claude Brouillet et la famille Rosenthal s’engageaient pleinement, par leurs différents réseaux et leur énergie, à dévoiler au monde la perle noire. Ils étaient persuadés que la perle de culture de Tahiti avait un marché et un avenir. Ils avaient raison.

 

1983 : LES ATOLLS DÉVASTÉS Alors que le monde commence à s’enticher de ce joyau des Mers du sud, en cette année funeste pas moins de 6 cyclones, dont les plus violents Reva, Veena et Orama, ravagèrent la Polynésie. Les fermes perlières furent détruites, les lagons dévastés, les premiers perliculteurs ruinés. En 1985, Jean-Claude Brouillet jeta l’éponge et vendit sa ferme à Robert Wan.


1985 : LES HUÎTRES PERLIÈRES MENACÉES Suite à une pollution sans précédent, issue sans doute de facteurs humains et naturels

(les cyclones avaient modifié l’écosystème des lagons), les principaux atolls producteurs de nacres, Takapoto et Takaroa, virent leurs bancs d’huîtres perlières ravagés par une épidé- mie mortelle. Des millions de nacre périrent alors. Or, contrairement aux autres régions perlicoles du monde, les perles de culture viennent exclusivement d’huîtres sauvages collectées dans les lagons.

 

1986 : LA PERLE AU PLUS HAUT En 1986, il n’y a presque plus d’huîtres perlières à greffer, tandis que le monde du luxe international est gagné par la perle de Tahiti. La loi de l’offre inférieure à la demande s’impose : à l’aube de l’année 1987, le cours des perles est au plus haut. La perle de Tahiti de- vient l’une des richesses économiques de la Polynésie française.


1990-2000 : L’EMBALLEMENT La perle de Tahiti va alors vivre ses plus belles années. Mais les fermes perlières envahissent tous les lagons, les concessions d’hectares d’huîtres perlières greffées font bientôt l’objet d’une corruption dans les plus hautes sphères de la classe politique locale, la surproduction est un constat alarmant, la qualité n’est plus majoritaire : le moindre grain de sable fera tout s’effondrer.

 

2001-2018 : L’EFFONDREMENT L’effondrement arrive avec celui des Twin Towers de New York. En quelques jours, les touristes, majoritairement américains, désertent la Polynésie. Le monde entre en guerre contre le terrorisme et les archipels polynésiens s’enfoncent dans une crise sans précé- dent. Elle va durer 15 ans. Aucune mesure politique n’arrive à endiguer la chute du prix au gramme de la perle de culture. En fait, jamais la perle de Tahiti n’a bénéficié de la seule décision qui pourrait la réinstaller au sommet : une qualité indéfectible, encadrée, labellisée. Au lieu de cela, la commercialisation de perles de qualité médiocres, déversées sur les marchés mondiaux par besoins de liquidités, fragilise les producteurs et asphyxie le marché. 80% d’entre eux ferment leur exploitation.

 

2020 : COVID-19 Alors que la situation économique en Polynésie française s’améliorait depuis 5 années, à partir de janvier 2020 le Covid-19 s’est répandu sur la planète, donnant un coup d’arrêt majeur à la reprise économique. Un nouveau coup dur pour la perle de Tahiti. Mais certainement pas un coup d’arrêt. Alors que la perle de Tahiti entre dans le temps de la protection et de la sauvegarde des fragiles écosystèmes lagonnaires, Poe Rava s’intéresse aux producteurs, négociants et bijoutiers formidables qui portent haut les couleurs de la perle de Tahiti, par la qualité de leurs perles et leurs créations d’une étonnante inventivité.


Le magazine Poe Rava, diffusé dans le monde en 4 langues et à plus de 10 millions de lecteurs potentiels, n’a d’autre but que de les soutenir et rendre à la perle de culture de Tahiti sa juste place : celle de la plus belle perle du monde.

 

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